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Le 19/02/2024
Guide des munitions de substituts
Les substituts sont obligatoires en milieu humide depuis la loi de 2005. Mais la législation s’est récemment durcie et il est désormais obligatoire d'utiliser des munitions sans plomb à 100 m de tout point d'eau. Choisir une munition adaptée à son mode de chasse est bien plus difficile qu'avant. Le choix est très important autant en performance qu'en terme de prix. La décision d'achat dépend donc de nombreux paramètres.
Ce guide va vous permettre de vous aider à faire ce choix.
Quels sont les substituts disponibles sur le marché ?
Il y a de nombreux substituts présents sur le marché aujourd'hui. La liste est la suivante :
- Acier
- Acier nickelé
- Zinc-étain
- Cuivre doux
- Bismuth étain
- Bismuth nickelé (BSS)
- Sphero tungstène
- TSS15
- TSS18
Quelle est la différence entre les différents substituts ?
Chaque substitut a ses propres caractéristiques de ductilité, dureté, densité et coefficient de frottement.
Les principales sont la densité et la dureté.
La densité
La densité est la masse volumique du matériau. Plus la densité est faible, plus il faut une bille de gros diamètre pour avoir la même masse. Cela veut dire que la bille va être plus grosse. On pourra donc en mettre moins dans un volume donné. Cela veut dire aussi que la bille va être freiné plus vite qu'une bille de densité plus lourde.
La dureté
La dureté va influencer sur la propension à se déformer de la bille. Le plomb est très mou et se déforme beaucoup. Le TSS est très dur et ne se déforme pas. Cela va jouer sur le tranfert d'énergie et la pénétration ainsi que sur le groupement.
Au contact avec la cible, si la bille se déforme beaucoup, elle va céder de l'énergie et pénétrer moins profondément. Elle ne risque donc pas ou moins de passer au travers du gibier. A l'inverse, avec les billes dures, la pénétration sera plus importante mais le risque de passer au travers du gibier est présent. Enfin, si la bille se déforme beaucoup, il va se créer un facettage lors de la mise en pression de la cartouche et les billes peuvent avoir un vol très aléatoire (à la manière d'une balle de golf). Le groupement est donc bien meilleur avec des billes dures qu'avec des billes déformables. C'est la raison des utilisations de buffer dans les munitions au plomb à longue portée ou de l'addition d'une proportion plus importante d'antimoine dans les plombs spéciaux extra durcis, qui vont limiter ce phénomène.
Le bismuth est un peu à part car ce n'est pas un métal dur mais il a tendance à éclater lors de d'un choc. En ce sens, il n'est pas ductile mais fragile.
Tableau de densité et de dureté
Matériau |
Densité (g/cm3) |
Dureté (de 0 [plomb pur] à 10 [TSS18]) |
Plomb pur |
11.3 |
0 |
Plomb extra durci |
11.2 |
1 |
Acier |
7.8 |
8 |
Acier Nickelé |
7.8 |
8 |
Zinc-étain |
7.2 |
2 |
Cuivre doux |
8.9 |
5 |
Bismuth étain |
9.5 |
3 |
Bismuth étain nickelé (BSS) |
9.5 |
3 |
Sphero tungstène |
12 |
9 |
TSS15 |
15 |
9 |
TSS18 |
18-18.5 |
10 |
Le coefficient de frottement
C'est une donnée qui est souvent oubliée mais qui peut avoir son importance. En effet, un coefficient de frottement faible va contribuer à un mouvement plus facile entre les billes et donc à un meilleur groupement. Les revêtements Nickel des aciers et plomb vont en ce sens, en plus de protéger l'acier de la corrosion qui peut occasionner des soudures entre les billes et donc des grappes de billes à la sortie, dangereuses pour la sécurité. De plus, retrouver des grains d'acier rouillés dans la venaison n'est jamais agréable, même si l'oxyde de fer n'est pas toxique. Il faut donc privilégier les munitions chargées avec ce type de revêtement. Pour les alliages de tungstène, le nickel entre souvent dans la composition de ces matériaux ce qui leur donne une protection contre la corrosion et un état de surface excellent, en particulier pour le TSS18 dont les billes sont polies afin qu'elles soient parfaitement sphériques et ultra lisses.
Quelle sont les performances ?
Le facteur clé est la pénétration associé au groupement. C'est à dire qu'il faut des billes qui pénètrent suffisamment pour atteindre un organe vital et suffisamment de billes pour être sûr qu'une d'entre elles atteigne un organe vital.
Les organes vitaux sont le cœur, la colonne vertébrale, le cerveau, le cou et dans une moindre mesure le foie et les poumons.
La pénétration nécessaire dépend en général du poids de l'animal. En effet, plus un animal est lourd plus les organes vitaux sont situées profondément.
Pour comparer les matériaux, nous allons donc comparer la pénétration d'une bille N°5, c'est à dire de 3.0 mm de diamètre et ayant une vitesse initiale V0 de 410 m/s et ceci pour tous les matériaux disponibles.
On peut donc voir que la performance est bien fonction de la densité et que les différences de pénétration sont vraiment très importantes.
En zoomant sur la distance de 40 m, qui est une distance classique du plomb, on obtient les résultats suivant
|
Zinc 7.2 |
Acier 7.8 |
Cuivre 8.8 |
Bismuth 9.5 |
Plomb 11.2 |
Sphero 12 |
TSS15® |
TSS18 |
Pénétration (mm) |
25.4 |
29.0 |
35.1 |
39.4 |
50.0 |
55.0 |
74.2 |
93.6 |
Le zinc-étain, qui a la plus faible densité, a une pénétration moitié moindre que celle du plomb. En revanche, le TSS18 a une pénétration presque double de celle du plomb.
Par contre, pour un même diamètre, le nombre de billes est plus important pour le matériau à densité plus faible.
De plus, le groupement est affecté par la dureté du matériau. Avec des billes d'acier, Sphéro ou TSS, le groupement est excellent, parfois supérieur à 100%. En revanche, pour les métaux plus mous, comme le plomb, le zinc-étain, le cuivre et le Bismuth la déformation provoque de la dispersion et il est difficile d'obtenir plus de 80% de groupement dans les meilleurs chokes.
Cela devient donc un casse-tête pour choisir la bille qui va bien en fonction du gibier que l'on va tirer.
"Plus la densité est élevée, plus la pénétration est importante pour une même bille."
Quelle taille de bille choisir ?
Etant donné que la plupart des chasseurs ont en tête la taille des billes qu'ils préfèrent en plomb pour chaque gibier, nous allons déjà analyser les différences de pénétration entre les différents matériaux, ceci à vitesse initiale égale.
Les équivalents sont pour 40 m car c'est une distance presque maximale pour le tir classique et avec la même vitesse initiale.
N° |
Diamètre |
Zinc 7.2 |
Acier 7.8 |
Cuivre 8.8 |
Bismuth 9.5 |
Plomb 11.2 |
Sphero 12 |
TSS15® |
TSS18 |
10 |
1.75 |
|
|
|
|
15.7 |
18 |
27 |
36.7 |
9 |
2.00 |
|
|
|
|
21.8 |
24.7 |
35.8 |
47.4 |
8 |
2.25 |
12.4 |
14.6 |
18.5 |
21.3 |
28.4 |
31.8 |
44.9 |
58.6 |
7 |
2.50 |
16.4 |
19.1 |
23.7 |
27 |
35.2 |
39.2 |
54.4 |
69.9 |
6 |
2.75 |
20.6 |
23.7 |
29.1 |
32.9 |
42.2 |
46.7 |
63.9 |
81.4 |
5 |
3.00 |
25.0 |
28.5 |
34.5 |
38.8 |
49.3 |
54.3 |
73.4 |
92.8 |
4 |
3.25 |
29.4 |
33.4 |
40.1 |
44.8 |
56.4 |
62 |
82.9 |
104.2 |
3 |
3.50 |
33.9 |
38.2 |
45.6 |
50.8 |
63.5 |
69.5 |
92.4 |
115.5 |
2 |
3.75 |
38.3 |
43.1 |
51.1 |
56.7 |
70.6 |
|
|
|
1 |
4.00 |
42.8 |
48 |
56.6 |
62.7 |
77.5 |
|
|
|
Avec ce tableau, si vous avez l'habitude de tirer du plomb N°6, la pénétration équivalente est :
- Zinc-étain : N°1
- Acier: Entre 2 et 3
- Cuivre: Entre 3 et 4
- Bismuth: Entre 4 et 5
- Sphero: entre 6 et 7
- TSS15: entre 8 et 9
- TSS18: entre 9 et 10.
Equivalence des différentes billes au regard de la pénétration
A partir de ce tableau on peut donc donner l'équivalence des billes de plomb de 4,6,7 et 8.
N° plomb |
Pénétration |
Zinc 7.2 |
Acier 7.8 |
Cuivre 8.8 |
Bismuth 9.5 |
Sphero 12 |
TSS15® |
TSS18 |
4 |
56.4 |
N/A |
N/A |
1 |
2 |
5 |
7 |
8 |
6 |
42.2 |
1 |
2 |
3 ½ |
4 ½ |
6 ½ |
8 ½ |
9 ½ |
7 |
35.2 |
2 ½ |
4 |
5 |
5 ½ |
7 ½ |
9 |
10 ½ |
8 |
28.4 |
4 |
6 |
6 |
7 |
8 ½ |
10 |
N/A |
La taille des billes est très importante pour assurer la létalité aux distances de tir usuelles. Il faut faire très attention à bien associer la taille des billes et leur matériau.
Attention, on parle toujours bien de la même vitesse initiale pour chacune des munitions, ce qui peut donner des écarts de l'ordre de 5% si on prend des cartouches à très haute vitesse et donc haute pression (par exemple pour les cartouches acier).
Il y a cependant une autre différence : le nombre de billes présentes dans la cartouche. En effet, même si la bille d'acier de 4 est l'équivalent en pénétration d'une bille de plomb de 7, le nombre de billes présent dans une cartouche sera lui bien différent.
Nombre de billes pour une charge de 28 g de billes
Différents diamètres et des matériaux concernés.
N° |
Diamètre |
Zinc 7.2 |
Acier 7.8 |
Cuivre 8.8 |
Bismuth 9.5 |
Plomb 11.2 |
Sphero 12 |
TSS15® |
TSS18 |
10 |
1.75 |
|
|
|
|
891 |
832 |
665 |
554 |
9 |
2 |
|
|
|
|
597 |
557 |
446 |
371 |
8 |
2.25 |
652 |
602 |
533 |
494 |
419 |
391 |
313 |
261 |
7 |
2.5 |
475 |
439 |
389 |
360 |
306 |
285 |
228 |
190 |
6 |
2.75 |
357 |
330 |
292 |
271 |
230 |
214 |
171 |
143 |
5 |
3 |
275 |
254 |
225 |
208 |
177 |
165 |
132 |
110 |
4 |
3.25 |
216 |
200 |
177 |
164 |
139 |
130 |
104 |
87 |
3 |
3.5 |
173 |
160 |
142 |
131 |
111 |
104 |
83 |
69 |
2 |
3.75 |
141 |
130 |
115 |
107 |
91 |
85 |
68 |
56 |
1 |
4 |
116 |
107 |
95 |
88 |
75 |
70 |
56 |
46 |
A l'aide de ce tableau, on voit que pour 28 g de billes de plomb de 7 contient 306 billes. Pour avoir la même performance avec de l'acier, c'est à dire une bille de 4, le nombre de billes pour 28 g baisse à 200, soit environ 1/3 de moins. Pour avoir l'équivalent d'une cartouche 28 g de plomb de 7, il faut donc une 28*306/200 = 43 g d'acier N°4, mais ceci est seulement le cas en terme de nombre de billes. Le groupement va un peu changer la donne. En revanche en TSS18, 28 g de billes de 10 donne 554 billes soit presque le double.
Et quelle est l'influence de la dispersion ?
On a vu que la dispersion était un facteur clé pour avoir une densité de billes suffisante afin d'avoir un maximum de chances d'atteindre un organe vital.
Il y a deux grandes familles, les billes indéformables (acier, TSS, sphero) et les billes déformables (zinc-étain, bismuth, BSS, plomb, cuivre).
Si on considère 100% de groupement pour les billes dures et 75% pour les autres, on arrive au calcul suivant à 40 m et ceci toujours pour 28 g . On a donc un nombre de billes compris dans un cercle de 75 cm ce qui nous donne le résultat suivant en nombre de billes par carré de 10 cm de côté. pour une charge de 28 grammes
N° |
Diamètre |
Zinc 7.2 |
Acier 7.8 |
Cuivre 8.8 |
Bismuth 9.5 |
Plomb 11.2 |
Sphero 12 |
TSS15® |
TSS18 |
10 |
1.75 |
20.6 |
25.3 |
16.8 |
15.6 |
13.2 |
16.5 |
13.2 |
11.0 |
9 |
2 |
13.8 |
17.0 |
11.3 |
10.5 |
8.9 |
11.0 |
8.8 |
7.4 |
8 |
2.25 |
9.7 |
11.9 |
7.9 |
7.3 |
6.2 |
7.7 |
6.2 |
5.2 |
7 |
2.5 |
7.1 |
8.7 |
5.8 |
5.4 |
4.5 |
5.6 |
4.5 |
3.8 |
6 |
2.75 |
5.3 |
6.5 |
4.3 |
4.0 |
3.4 |
4.2 |
3.4 |
2.8 |
5 |
3 |
4.1 |
5.0 |
3.3 |
3.1 |
2.6 |
3.3 |
2.6 |
2.2 |
4 |
3.25 |
3.2 |
4.0 |
2.6 |
2.4 |
2.1 |
2.6 |
2.1 |
1.7 |
3 |
3.5 |
2.6 |
3.2 |
2.1 |
2.0 |
1.7 |
2.1 |
1.6 |
1.4 |
2 |
3.75 |
2.1 |
2.6 |
1.7 |
1.6 |
1.3 |
1.7 |
1.3 |
1.1 |
1 |
4 |
1.7 |
2.1 |
1.4 |
1.3 |
1.1 |
1.4 |
1.1 |
0.9 |
On considère souvent qu'il faut environ 4 atteintes pour atteindre au moins un organe vital. Le nombre d'atteintes est doublé si le coup est parfaitement centrée, il doit être divisé par deux si le coup ne l'est pas.
Le 28/08/2019
Après 3 mois de chasse pour la nouvelle saison 2019 - 20, le TSS prouve encore et toujours son efficacité.
De nombreux témoignages montrent que le TSS est bien la grenaille ultime pour la chasse du gibier d'eau.
09/08 : Julien
"Une sh cette nuit 54 mètre avec une 24gr #9 pris au laser"
14/08 : Pascal
"Salut Olivier... Je suis toujours en vacances dans le sud-ouest. Et l'efficacité des tss fait encore mouche... 4/6 Souchets à 80-85 m, canardouze et semi-automatique."
21/08 : Rémi
"Salut olivier. Une volée du matin sympa le 21 au matin pour l’ouverture. Une premiere nuit triste sur l’étang avec pour nous une sarcelle prélevée à 55 m avec une tss 36g en #9."
21/08: Christophe
"Le jour de l’ouverture, une sarcelle nette avec une 8,5 en 40g, à 68 m télémétré."
28/08: Romain
"Salut olivier comment tu va ? Bon super content.. Un souchet 70m... Bille de 8 en 32gr... net au canardouze"
28/08: Max
"La tss a encore frappé au petit matin a environ 55-60 mètres ! 34grammes bille de 8"
30/08: Julian
"Petit Colvert tiré à 80m en 40g #7. Il n’a pas bougé une patte.. le père de mon collègue est resté sur le cul ! C’etait à la passée du soir il faisait encore jour et j’avais mon télémètre avec moi"
04/09: Rémi.
Bonjour olivier. Cette nuit 1 souchet a 65m tss en 8 36g pile. En le plumant 3 billes dedans tete cou et corp. Canon 76mm 3/4 choke
07/09 : Rémi
Bonjour olivier. Cette nuit mon cousin 2 col a notre bouée a 70m 1 tss 40g en 8 secher. Canon 76 en 3/4.
08/09: Jérémy
Bonjour olivier une oie a 50 metres avec du tss N°9 en 32g au posé.
William
La 9 en 32 g a encore frappé ! 2 été à 67m net !
Aurélien
Cette saison tu m’a fait rêver déjà 2/2 souchet une 32g en 7 plus de 70m
4/4 morillon plus de 70m 2/ 32g en 7
05/10 : Serge
5/6 souchets à 75m. TSS 32 en 8. ON en croyait pas nos yeux !
14/10 : Evan
Slt Olivier comment vas Tu ?
J'ai enfin eu des poses cette nuit j'ai donc eu l'occasion d'envoyer du tss.
Un siffleur à une distance moyenne avec 24gr en 9,5. Pas de problème.
Et deux sarcelles à un peux plus de 70m avec de la 24gr 9.5 en coup double impeccable.
Ça marche fort le tss !!
Les retours des clients Saison 2017/2018
Le 20/06/2018
Voici quelques retours d'utilisateurs de TSS, pour la saison 2017/2018. Ce sont les plus représentatifs car je n'ai pas pu tout mettre. N'hésitez pas à ajouter les vôtres si vous en avez, dans les commentaires.
"Pose de ce magnifique couple de pilets à 50 mètre environ avec une 24 grammes pour ma part #9 1/2 en 3/4 choke et une 32 en #9 pour le frangin en full.
un nette et l'autre agonisant quelque seconde avant de ne plus bougé."
"j ai un copain qui a fait il y a une dizaine de jours 9/9 sarcelles à 45m avec une 32 gr en #9 dans son automatique et seulement deux a retirer 7 étaient raides."
"Les tss ont encore parlé la semaine dernière, 2 siffleurs à 65m deux 34gr en 8 , laissé sur place
Ce matin 2 autres siffleurs à 75m deux 40gr en 7 tiré 50cm dessus , les deux au sac ...
Avec un sabatti avec embout demi demi de l armurerie du Moulin."
"Le TSS a encore fait parler son efficacité la nuit dernière dans le Sud-Ouest avec un magnifique mâle de Pilet prélevé à 70 m avec une 34#8 en 3/4 choke et un très beau gros Colvert à 40 m avec une 24#9."
"Bonjour Olivier
Ce matin bernache du Canada à 80 mètres au télémètre 1 cartouche de tss en 7 pas un plis .....
Impressionnant"
"Premier essai de tss et voilà le résultat super content le premier milouin que je prélève poser à environ 50 mètre cartouche tss 36gr en 8 sécher net "on" "off" fusil canardouze Zaballa"
Les étapes du rechargement #2 : fabrication, vérification
Le 10/06/2018
Les procédures de fabrication et de vérification
Préparation
Avant de démarrer, il faut que tout soit prêt. Au delà du matériel qui doit être bien disposé sous la main, il faut donc que vous ayez tous les composants en nombre suffisant :
- Douilles amorcées
- Bourres préparées
- Poudre
- Grenaille
- rondelles de sertissage
- Système d'identification des munitions (feutres, étiquettes...)
Pour cela, il vous faut avant tout décider d'une recette. Vous commencez par noter le nom du lot que vous allez faire avec la recette que vous allez employer et le nombre de munitions que vous souhaitez faire. C'est très important afin de vous y retrouver par la suite et d'assurer la traçabilité de vos essais et production. Par exemple, vous pouvez attribuer 20180502-36#7 pour des 36 grammes de TSS#7 confectionnées le 2 mai 2018. Il faudra aussi noter le numéro de recette ou alors les composants utilisés :
- poudre : type, quantité (N° de lot)
- douille et amorce
- bourre (type, épaisseur, nombre de fentes...)
- sertissage
- quantité et type de grenaille
- type de rondelle et épaisseur
Une fois que la recette est choisie et notée, il faut préparer vos ingrédients. La poudre dans un pot de confiture, les billes du bon diamètre dans une boite à beurre, les douilles sur leur support, les bourres et les rondelles en nombre équivalent au nombre de douilles dans un autre petit récipient.
De même, préparez à l'avance les étiquettes associées à votre production.
Fabrication
- Vérification et étalonnage de la balance (une fois au départ)
- Pesée de la poudre
- Transfert de la poudre dans la douille
- Transfert de la bourre dans la douille avec un léger tassage
- Tarage et pesée de la grenaille directement dans la douille
- Mise en place éventuelle du buffer
- Mise en place de la rondelle de sertissage
- Sertissage
- Identification des munitions
Je vous recommande d'effectuer les opérations successivement jusque la septième et de stocker vos douilles prêtes à être serties dans leur support.
Une fois vos douilles prêtes, vous pourrez attaquer l'opération de sertissage et l'étiquetage de vos munitions.
Avec l'habitude, vous vous créerez ou achèterez vos propres outils qui vous permettront de gagner un peu de temps lors de ces étapes vite fastidieuses.
Certains objecteront qu'il n'est pas nécessaire de tout peser et que des doseuses volumétriques peuvent faire l'affaire. C'est un risque que je ne prendrais pas.
Pour avoir rechargé des milliers de cartouches, les dosettes ne sont absolument pas fiables quant à la précision du chargement, ni pour la poudre, ni pour la grenaille. Je recommande donc de peser tout ce que vous préparez. C'est un peu fastidieux mais beaucoup plus sécurisant et plus régulier.
Et lorsque l'on recharge des cartouches à plusieurs Euros pièces, comme avec le TSS, on se doit d'être absolument sûr de la régularité et de l'efficacité des cartouches que l'on réalise.
Vérification
Il est important de vérifier les munitions que vous avez fabriquées. 3 paramètres sont importants :
- La pression
- La vitesse
- Le groupement
La pression se vérifie en examinant les douilles tirées pour voir si elles ne présentent pas de signe de surpression. On peut aussi envoyer quelques exemplaires au banc d'épreuve de Saint-Etienne afin de les tester mais cela a un coût certain.
La vitesse peut se mesure à l'aide d'un appareil dédié. Il en existe de plusieurs modèles qui sont très pratiques à utiliser. La valeur de la vitesse est très importante car elle va directement influer la pénétration finale. Elle a aussi une influence sur le groupement et la régularité de la gerbe, en particulier pour le plomb. Elle aura aussi une influence légère sur les corrections à faire en cas de tir au vol.
Enfin le groupement se mesure en comptant les impacts de billes dans un cercle de 75 cm à 35 m de distance. C'est la méthode standard mais vous pouvez aussi adopter d'autres types de mesures. Certaines revues utilisent deux cercles concentriques (50 et 75 cm) pour évaluer la concentration. Il est aussi intéressant de mesure le nombre de cercles de diamètre 8 cm sans impact, ce qui donne la régularité de la gerbe.
Pour cela, il faut tirer dans une feuille blanche à 35 m est dessiner le ou les cercles après tir. En effet, le centre de la gerbe peut être décalé du fait d'un coup de doigt ou autre et il sera plus facile de procéder ainsi. Je vous conseille aussi de séparer votre cercle en 4 quarts ce qui vous permettra aussi de compter plus facilement et méthodiquement les impacts. Pointer chaque impact avec un coup de feutre ou de crayon pour ne pas en oublier ou en compter certains en double.
Il est nécessaire de faire au minimum 3 tirs avec le même lot afin d'avoir une statistique correcte. Si les 3 tirs ne sont pas cohérents, il est bon d'en faire au moins 2 de plus.
Cette méthode est longue mais vous permettra de connaître avec précision la qualité de vos munitions.
Les étapes du rechargement #1 : le matériel
Le 09/05/2018
Les étapes du rechargement (première partie)
Le matériel
Le matériel minimum pour commencer le rechargement est le suivant :
- Une balance précise pour le pesage de le poudre. Elle doit être au minimum précise au 1/100 de gramme. Un large plateau est préférable, accompagné d'une coupelle pour pouvoir égrener convenablement la poudre. Un poids permettant d'étalonner la balance est aussi très important. Vous pouvez aussi opter pour une balance mécanique à fléau aussi voire plus précise qu'une balance électronique mais plus fastidieuse à utiliser.
- Une balance pour la grenaille. Je recommande une précision au 1/10 de gramme avec une portée d'au minimum 100 grammes (500 grammes est parfait).
- Des dosettes et divers récipients pour pouvoir stocker et transférer les composants.
- pots de confiture en verre pour la poudre
- boites à beurre pour la grenaille
- Un sertisseur rond. Le sertissage rond est performant et très facile à faire. Il nécessite de gérer des rondelles complémentaires mais ce n'est réellement pas un problème quand on n'a qu'une petite production à réaliser (quelques centaines de cartouches par an).
- Pied à coulisse au 1/100 de mm
- Un support pour vos douilles
- Un carnet de notes (très important) et de quoi écrire.
Vous pouvez ensuite acquérir du matériel plus perfectionné qui pourra vous permettre de faire des sertissage étoile mais ce n'est pas nécessaire au début.
Enfin, et si vous avez un nombre important de munitions à faire, vous pouvez vous offrir une doseuse automatique de poudre qui rend de grands services. En revanche, il faut standardiser vos poudres et donc vos rechargements car le changement de poudre sur ces doseuses est délicat.
Installation
Pour pouvoir réaliser ses munitions soit même, il faut être au calme et cela nécessite, au moins au début, une grande concentration.
Aménagez vous donc un local tempéré, calme et lumineux dans lequel vous vous sentez bien. Une solide table est obligatoire sur laquelle vous allez fixer vos outils.
Assurez vous que vous ne pouvez pas être dérangé et que vous avez du temps devant vous. Au minimum 2 heures.
Le rechargement, pourquoi et comment ?
Le 28/04/2018
Les étapes du rechargement
Pourquoi faire ses propres munitions ?
C’est une question essentielle. Pourquoi s’enquiquiner à acheter les composants, chercher des recettes, tester maintes et maintes combinaisons alors qu’il suffit d’aller chez son armurier ou sur Internet et commander toutes les munitions possibles et inimaginables, et à des prix très intéressants.
La raison en est simple. Pour avoir la satisfaction d’avoir réalisé quelque-chose de parfait par soi même avec une efficacité au moins aussi bonne que les produits industriels. Pour pouvoir tirer la cartouche que l’on souhaite, avec LA charge que l’on souhaite et de la grenaille de très haute qualité, LA bourre dénichée en Italie et LA poudre fantastique que l’on va chercher au Luxembourg. En bref, pour faire du sur mesure, taillé exactement à votre façon de chasser, avec les meilleurs ingrédients possibles. De la haute couture. Du travail d’artisan minutieux, d’horloger au service de la qualité et de la régularité.
La comparaison avec l’entretien d’un potager est à ce titre instructive. On ne cultive pas un jardin pour y gagner de l’argent car on peut toujours acheter moins cher ses légumes au supermarché. Par contre, ils ont meilleurs goûts, on est sûr de la manière dont ils ont été produits et surtout, on est fier de pouvoir manger « SES » tomates du jardin. On les apprécie d’autant plus qu’elles nous ont données du mal et que le résultat est délicieux. Quel plaisir de déguster une tarte à la tomate préparée avec de belles tomates bien charnues et bien mûres, avec ce goût unique du fait maison.
Les cartouches faites main, c’est un peu comme ça. On apprécie quand on les tire, souvent avec plus de modération qu’avec des manufacturées et, quand on a un résultat positif, le plaisir est immense. C’est particulièrement vrai pour les cartouches de petit calibre. Prélever un gibier au 28, par exemple, est déjà difficile mais quand c’est avec ses propres cartouches, c’est le frisson garanti !
Le matériel
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’y a pas besoin de grand chose pour commencer à se faire plaisir.
Une balance très précise pour la poudre, des douilles, de la poudre, divers types de bourres, de la grenaille, des rondelles de fermeture et un vieux sertisseur à main font très bien l’affaire pour vous confectionner, en respectant les recettes, d’excellentes cartouches.
Ensuite, quand vous aurez atteint les limites de ce matériel, vous pourrez éventuellement investir dans une presse qui vous permettra de faire des sertissages étoiles mais cela n’a vraiment rien d’obligatoire.
Les industriels ont abandonné presque tous le sertissage rond pour des raisons essentiellement économiques :
- on y met en général un peu moins de poudre
- il n’y a pas les rondelles de fermeture à gérer
- les douilles ne sont plus réutilisables
- le système est bien plus facilement automatisable.
Et cela, en expliquant que les sertissages ronds pouvaient provoquer des trous dans les gerbes, ce que le sertissage étoile ne provoquait en aucun cas. C’est un plan marketing sans faille.
La réalité est que les sertissages ronds sont sans doute les plus faciles à faire pour le particulier, donnent un régularité excellente (meilleures qu’un sertissage étoile moyen) et, à condition d’utiliser de bonnes fermetures, n’occasionnent que très rarement des trous dans les gerbes.
La procédure pour atteindre l’excellence
Je vous donne d’ailleurs, selon moi, les principaux facteurs qui donnent une mauvaise gerbe à une cartouche :
- la bourre à jupe qui ne s’ouvre pas convenablement, ce qui arrive assez souvent.
- plombs trop mous et non parfaitement sphériques
- des vitesses trop élevées
- déformation de billes
- passage difficile dans les chokes
- perturbation de la bourre à la sortie du canon par les gaz de combustion.
Il vous faut donc attacher une importance majeure à la qualité des composants que vous utilisez, en premier lieu la grenaille qui doit être la plus dure possible (avec pourquoi pas du buffer), en deuxième la bourre qui doit être d’excellente qualité, d’épaisseur constante et pré fendue.
Enfin vous ciblerez vos cartouches pour trouver la vitesse qui vous donnera le meilleur groupement avec votre arme et ses chokes.
En respectant cette procédure, vous obtiendrez des résultats qu’aucune cartouche du commerce ne saura atteindre.
Conclusion
Il y a un réel intérêt à faire ses cartouches soi-même.
L’assurance d’avoir les munitions les mieux adaptées à son arme et donc de pouvoir prélever le gibier convoité le plus proprement possible mais aussi et surtout la fierté d’utiliser ses propres munitions, créées dans son atelier avec les meilleurs composants et qui vont vous donner des résultats exceptionnels.
Pas besoin de beaucoup de matériel, une centaine d’Euros et vous pourrez commencer à vous faire plaisir, en dehors de l’action de chasse, à tester et à fabriquer vos petits bijoux.
Tableau d'aide au choix de la taille de grenaille
Le 14/04/2018
Tableau des charges par gibier et par numéro de plomb
Le tableau
Explications
Chaque tableau correspond à un gibier. Les distances sont en colonne et les N° de billes en ligne.
Dans chaque case, il y a la charge nécessaire pour respecter la densité surfacique de billes nécessaire pour atteindre le gibier avec le nombre de billes approprié (en général 4,2 en moyenne soit 8 au centre). Pour un siffleur, cette couverture de gerbe minimale est de 180 billes dans un cercle de 75 cm de diamètre.
Vous pourrez aussi trouver en colonne le nombre de billes pour 10 g de grenaille.
Quand la case est en blanc, c’est que la pénétration n’est pas suffisante pour le gibier considéré.
Lorsqu’elle est en rouge, c’est que c’est la charge optimale en coup simple, en bleu optimale en coup double. En vert, ça marche aussi mais ce n’est pas optimal.
En fait, à l’aide du tableau, vous pouvez savoir ce que vous devez tirer si vous connaissez la distance et le type de gibier.
Par exemple, un canard siffleur à 60 m sera tué avec une 29 gr de 9 1/2 mais c’est relativement limite au niveau pénétration. Avec du 9, il faudra monter à 34 grammes pour assurer la densité de la gerbe de 180 billes dans un cercle de 75 cm.
Si les explications ne sont pas assez claires, vous pouvez laisser un commentaire (inscription requise) et je ne manquerai pas de vous répondre rapidement.
Equivalence Acier - Plomb - Sphero - TSS
Le 14/04/2018
Tableaux d'équivalence des billes de TSS par rapport à l'acier, au plomb et au sphéro-tungstène
Introduction
Le TSS est un alliage de Tungstène, Fer et Nickel qui possède une densité de 18 g/cm3. Cette densité est très supérieure à l'acier (7,8 g/cm3), au plomb (11 g/cm3) et même au tungstène proposé par les munitions du commerce (12 g/cm3).
Cette caractéristique fait que l'on peut utiliser des billes beaucoup plus petites que le plomb ou l'acier, pour la même pénétration. Cela permet d'utiliser des charges moins lourdes pour le même nombre de billes ou d'avoir avec des charges "classiques" un équivalent des plus lourdes charges des calibres d'hier et d'aujourd'hui.
Mais cela bouleverse la nomenclature qu'on a en tête pour le tir à la hutte et il est nécessaire d'avoir un tableau de correspondance.
Le tableau des dimensions
J'utilise la nomenclature de la série de Paris que j'ai complété par celle Américaine pour les billes d'un diamètre supérieur ou égal à 4 mm.
Numéro | Diamètre(mm) |
---|---|
10 | 1,75 |
9 | 2 |
8 | 2,25 |
7 | 2,5 |
6 | 2,75 |
5 | 3 |
4 | 3,25 |
3 | 3,5 |
2 | 3,75 |
1 | 4 |
0 ou B | 4,25 |
2/0 ou BB | 4,5 |
3/0 ou BBB | 4,75 |
4/0 ou T | 5 |
5/0 ou TT | 5,25 |
6/0 ou F | 5,5 |
Pour information, les billes de plomb supérieures à 4 mm sont interdites à la chasse.
Pour le TSS, il convient d'en ajouter quelques unes en plus. En effet, la plupart des billes qui ont un effet létal à moins de 60 m sont très petites et il faut donc scinder en plusieurs catégories pour pouvoir être précis.
Numéro TSS | Diamètre(mm) |
---|---|
10 | 1,8 |
9 1/2 | 1,9 |
9 | 2 |
8 1/2 | 2,2 |
8 | 2,25 |
7 1/2 | 2,4 |
7 | 2,5 |
6 | 2,75 |
5 | 3 |
Le tableau des équivalences
Les pénétrations
Conditions initiales
Les pénétrations et vitesses résiduelles sont calculées à l'aide d'un logiciel dont la méthode de calcul est la même pour toutes les billes.
La vitesse initiale V0 sera de 400 m/s ce qui nous donne une vitesse à 2,5 m de l'ordre de 380 m/s ce qui est largement suffisant pour les contraintes du tir au vol ou au posé.
La T° de l'air sera de 5°C. Plus l'air est froid, plus la densité est forte et plus les frottements sont importants. En période de grand froid, les performances seront donc un peu moindres. En été, elles seront donc meilleures.
Résultats
Je donne les pénétrations des billes pour les distances de 40, 50, 60, 80 m. Attention, il s'agit de la pénétration d'une bille qui est censée être parfaitement sphérique. C'est en pratique le cas de l'acier et du TSS mais certainement pas du plomb qui a tendance à se déformer. Comme il est difficile d'évaluer l'impact de cette déformation, on va considérer que le plomb est lui aussi indéformable.
Acier
Numéro | Diamètre(mm ) | 40 m | 50 m | 60 m | 70 m | 80 m |
---|---|---|---|---|---|---|
6 | 2,75 | 22 mm | 18 mm | 14 mm | 11 mm | 8 mm |
5 | 3 | 27 mm | 22 mm | 18 mm | 15 mm | 12 mm |
4 | 3,25 | 32 mm | 27 mm | 23 mm | 19 mm | 15 mm |
3 | 3,5 | 36 mm | 32 mm | 27 mm | 23 mm | 19 mm |
2 | 3,75 | 41 mm | 36 mm | 31 mm | 27 mm | 23 mm |
1 | 4 | 46 mm | 41 mm | 36 mm | 31 mm | 27 mm |
0 ou B | 4,25 | 50 mm | 45 mm | 40 mm | 36 mm | 31 mm |
2/0 ou BB | 4,5 | 54 mm | 50 mm | 45 mm | 40 mm | 36 mm |
3/0 ou BBB | 4,75 | 59 mm | 54 mm | 49 mm | 44 mm | 40 mm |
4/0 ou T | 5 | 63 mm | 58 mm | 53 mm | 49 mm | 44 mm |
5/0 ou TT | 5,25 | 68 mm | 63 mm | 58 mm | 53 mm | 48 mm |
6/0 ou F | 5,5 | 72 mm | 67 mm | 62 mm | 57 mm | 53 mm |
On peut donc constater que la létalité de l'acier est faible. A 40 m, il faut monter au #2 pour être sûr de tuer un colvert (le #3 est limite) et au 3/0 pour tuer une oie. A 60 m, C'est le #0 qu'il faut tirer sur du Colvert et du 5/0 sur des oies.
Plomb
Numéro | Diamètre(mm ) | 40 m | 50 m | 60 m | 70 m | 80 m |
---|---|---|---|---|---|---|
7 | 2,5 | 33 mm | 28 mm | 24 mm | 20 mm | 16 mm |
6 | 2,75 | 40 mm | 35 mm | 30 mm | 26 mm | 22 mm |
5 | 3 | 46 mm | 42 mm | 37 mm | 33 mm | 28 mm |
4 | 3,25 | 53 mm | 48 mm | 44 mm | 39 mm | 35 mm |
3 | 3,5 | 63 mm | 55 mm | 50 mm | 46 mm | 41 mm |
2 | 3,75 | 67 mm | 62 mm | 57 mm | 52 mm | 47 mm |
1 | 4 | 73 mm | 68 mm | 63 mm | 59 mm | 54 mm |
Avec le plomb, les résultats sont bien différents. Le #6 est suffisant à 40 m sur un Colvert et il faut monter au #3 pour les oies. A 60 m, le #5 est presque suffisant pour le canard et il faut du #2 pour tuer une oie.
Tungstène commercial type Ultimate ou Xtended (12 g/cm3)
Numéro | Diamètre(mm ) | 40 m | 50 m | 60 m | 70 m | 80 m |
---|---|---|---|---|---|---|
8 | 2,25 | 30 mm | 26 mm | 22 mm | 18 mm | 15 mm |
7 | 2,5 | 38 mm | 33 mm | 29 mm | 24 mm | 21 mm |
6 | 2,75 | 45 mm | 40 mm | 36 mm | 31 mm | 27 mm |
5 | 3 | 53 mm | 48 mm | 43 mm | 39 mm | 34 mm |
4 | 3,25 | 60 mm | 55 mm | 50 mm | 46 mm | 41 mm |
3 | 3,5 | 68 mm | 63 mm | 58 mm | 53 mm | 48 mm |
2 | 3,75 | 75 mm | 70 mm | 65 mm | 60 mm | 55 mm |
1 | 4 | 82 mm | 77 mm | 72 mm | 67 mm | 62 mm |
Avec le tungstène commercial, on augmente sensiblement la portée. A 40 m, le #7 est suffisant pour le canard, le #4 pour les Oies. A plus longue portée, 60 m, le #5 est suffisant pour le canard, voire le #6, le #3 est parfait pour les oies. On peut même monter à 70 m avec du #5 pour le canard et avec du #2 pour les oies et même à 80 m avec du #4 pour le canard et du #2 pour les oies. Encore faut-il, à cette distance, que la concentration de la gerbe permette d'avoir les 4 ou 5 atteintes nécessaires statistiquement pour toucher un organe vital.
TSS - 18 g/cm3
Numéro | Diamètre(mm ) | 40 m | 50 m | 60 m | 70 m | 80 m |
---|---|---|---|---|---|---|
10 | 1,8 | 37 mm | 32 mm | 28 mm | 24 mm | 20 mm |
9 1/2 | 1,9 | 41 mm | 36 mm | 32 mm | 28 mm | 24 mm |
9 | 2 | 45 mm | 40 mm | 36 mm | 31 mm | 28 mm |
8 1/2 | 2,2 | 54 mm | 49 mm | 44 mm | 40 mm | 35 mm |
8 | 2,25 | 56 mm | 51 mm | 46 mm | 42 mm | 38 mm |
7 1/2 | 2,4 | 63 mm | 58 mm | 53 mm | 48 mm | 44 mm |
7 | 2,5 | 68 mm | 62 mm | 57 mm | 53 mm | 48 mm |
6 | 2,75 | 79 mm | 74 mm | 69 mm | 64 mm | 59 mm |
5 | 3 | 91 mm | 85 mm | 80 mm | 75 mm | 70 mm |
Ce tableau nous montre l'extrême efficacité du TSS. À 40 m, le 9 1/2 est suffisant sur du canard et le 8 sur des oies. Le 9 est efficace à 60 m, le 8 à 80 m. Pour les oies, le 7 permet de monter à 60 m et le 6 à 80.
Les tables américaines donnent des valeurs encore plus fortes mais avec des vitesses en général plus élevées, de l'ordre de 440 m/s qui sont la règle dans ce pays.
En résumé et pour comparer au plomb,
- Le plomb de 6 est équivalent au TSS #9 1/2
- Le plomb de 5 est équivalent au TSS #9
- Le plomb de 4 est équivalent au TSS #8 1/2
- Le plomb de 2 est équivalent au TSS #7
- Le plomb de 1 est équivalent au TSS #6
Le TSS #5 n'a pas d'équivalent.
Le nombre de billes
L'intérêt du TSS ne réside pas seulement sur sa pénétration à grande distance. Il ne sert à rien d'être très puissant si la quantité de billes envoyée n'est pas suffisante pour garantir le nombre d'atteintes nécessaire pour atteindre un organe vital. À pénétration équivalente, le nombre de billes pour 10 grammes sera bien plus grand pour du TSS que pour tout autre type de bille.
Numéro de plomb | Nombre de plombs pour 10 g | Numéro de TSS equivalent | Nombre de billes de TSS pour 10 g |
---|---|---|---|
N°6 | 84 billes | #9 1/2 | 155 billes |
N°5 | 64 billes | #9 | 133 billes |
N°4 | 51 billes | #8 1/2 | 100 billes |
N°2 | 33 billes | #7 | 68 billes |
N°1 | 27 billes | #6 | 51 billes |
On peut donc dire que le nombre de billes de TSS est égal au double de billes de plomb équivalent en pénétration. Cela veut dire que quand on tire une cartouche de 32 grammes de TSS, c'est environ l'équivalent de 2 x 32 g = 64 grammes de plomb. Et on peut donc dire que le nombre d'atteintes sera donc aussi le double d'une cartouche équivalente au plomb.
Par exemple, on sait que les 64 grammes de plomb N°4 tirés dans un calibre 10-89 sont efficace jusque 60-65 m. Les 64 grammes sont donc l'équivalent de 32 grammes de TSS#8 1/2 (2,2 mm) avec peu ou prou la même vitesse initiale (400 m/s).