Le rechargement, pourquoi et comment ?

Par Le 28/04/2018 0

Dans Rechargement

Les étapes du rechargement

Pourquoi faire ses propres munitions ?

C’est une question essentielle. Pourquoi s’enquiquiner à acheter les composants, chercher des recettes, tester maintes et maintes combinaisons alors qu’il suffit d’aller chez son armurier ou sur Internet et commander toutes les munitions possibles et inimaginables, et à des prix très intéressants. 

La raison en est simple. Pour avoir la satisfaction d’avoir réalisé quelque-chose de parfait par soi même avec une efficacité au moins aussi bonne que les produits industriels. Pour pouvoir tirer la cartouche que l’on souhaite, avec LA charge que l’on souhaite et de la grenaille de très haute qualité, LA bourre dénichée en Italie et LA poudre fantastique que l’on va chercher au Luxembourg. En bref, pour faire du sur mesure, taillé exactement à votre façon de chasser, avec les meilleurs ingrédients possibles. De la haute couture. Du travail d’artisan minutieux, d’horloger au service de la qualité et de la régularité. 

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La comparaison avec l’entretien d’un potager est à ce titre instructive. On ne cultive pas un jardin pour y gagner de l’argent car on peut toujours acheter moins cher ses légumes au supermarché. Par contre, ils ont meilleurs goûts, on est sûr de la manière dont ils ont été produits et surtout, on est fier de pouvoir manger « SES » tomates du jardin. On les apprécie d’autant plus qu’elles nous ont données du mal et que le résultat est délicieux. Quel plaisir de déguster une tarte à la tomate préparée avec de belles tomates bien charnues et bien mûres, avec ce goût unique du fait maison. 

Les cartouches faites main, c’est un peu comme ça. On apprécie quand on les tire, souvent avec plus de modération qu’avec des manufacturées et, quand on a un résultat positif, le plaisir est immense. C’est particulièrement vrai pour les cartouches de petit calibre. Prélever un gibier au 28, par exemple, est déjà difficile mais quand c’est avec ses propres cartouches, c’est le frisson garanti !

Le matériel

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’y a pas besoin de grand chose pour commencer à se faire plaisir. 

Une balance très précise pour la poudre, des douilles, de la poudre, divers types de bourres, de la grenaille, des rondelles de fermeture et un vieux sertisseur à main font très bien l’affaire pour vous confectionner, en respectant les recettes, d’excellentes cartouches. 

Ensuite, quand vous aurez atteint les limites de ce matériel, vous pourrez éventuellement investir dans une presse qui vous permettra de faire des sertissages étoiles mais cela n’a vraiment rien d’obligatoire. 

Les industriels ont abandonné presque tous le sertissage rond pour des raisons essentiellement économiques :

  • on y met en général un peu moins de poudre
  • il n’y a pas les rondelles de fermeture à gérer
  • les douilles ne sont plus réutilisables
  • le système est bien plus facilement automatisable. 

Et cela, en expliquant que les sertissages ronds pouvaient provoquer des trous dans les gerbes, ce que le sertissage étoile ne provoquait en aucun cas. C’est un plan marketing sans faille. 

La réalité est que les sertissages ronds sont sans doute les plus faciles à faire pour le particulier, donnent un régularité excellente (meilleures qu’un sertissage étoile moyen) et, à condition d’utiliser de bonnes fermetures, n’occasionnent que très rarement des trous dans les gerbes.

La procédure pour atteindre l’excellence 

Je vous donne d’ailleurs, selon moi, les principaux facteurs qui donnent une mauvaise gerbe à une cartouche :

  • la bourre à jupe qui ne s’ouvre pas convenablement, ce qui arrive assez souvent. 
  • plombs trop mous et non parfaitement sphériques
  • des vitesses trop élevées 
    • déformation de billes
    • passage difficile dans les chokes
    • perturbation de la bourre à la sortie du canon par les gaz de combustion. 

Il vous faut donc attacher une importance majeure à la qualité des composants que vous utilisez, en premier lieu la grenaille qui doit être la plus dure possible (avec pourquoi pas du buffer), en deuxième la bourre qui doit être d’excellente qualité, d’épaisseur constante et pré fendue. 

Enfin vous ciblerez vos cartouches pour trouver la vitesse qui vous donnera le meilleur groupement avec votre arme et ses chokes. 

En respectant cette procédure, vous obtiendrez des résultats qu’aucune cartouche du commerce ne saura atteindre. 

Conclusion

Il y a un réel intérêt à faire ses cartouches soi-même. 

L’assurance d’avoir les munitions les mieux adaptées à son arme et donc de pouvoir prélever le gibier convoité le plus proprement possible mais aussi et surtout la fierté d’utiliser ses propres munitions, créées dans son atelier avec les meilleurs composants et qui vont vous donner des résultats exceptionnels. 

Pas besoin de beaucoup de matériel, une centaine d’Euros et vous pourrez commencer à vous faire plaisir, en dehors de l’action de chasse, à tester et à fabriquer vos petits bijoux.

 
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